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DES DIVERGENCES AU SEIN DU GOUVERNEMENT

L'opposition des enjeux entre les membres du gouvernement a été un véritable frein à la résolution du conflit entre chauffeurs de taxis et l'entreprise Uber.

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 En effet, en 2016 lors des manifestations des chauffeurs de taxis, deux sensibilités s'affrontent : l'une représentée par Emmanuel Macron, fervent défenseur d'une économie libérale, qui souligne "l'importance pour l'économie d'entreprises innovantes comme Uber", l'autre incarnée par Bernard Cazeneuve, soutient important des chauffeurs de taxis.

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La démarche d’Emmanuel Macron s'inscrit véritablement dans la logique du rapport de la Commission pour la libération de la croissance française présidé par Jacques Attali qui indique  clairement la nécessité pour les chauffeurs de taxis de d'accroître leurs propositions de déplacements afin renforcer l'attractivité de la France auprès des touristes et faciliter les déplacements professionnels. Une réforme doit être engagée pour développer des nouvelles offres de transport dédiées à des segments spécifiques de la demande et ne concerne donc pas uniquement les chauffeurs de taxis. Aussi le concept de l'entreprise Uber répond donc parfaitement à ces exigences.

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Cependant, les chauffeurs de taxis peuvent compter sur le soutien précieux de Bernard Cazeneuve, porte parole de la campagne de François Hollande dont le trésorier Jean-jacques Augier n'était autre que le PDG des taxis G7 de 1987 à 2000, bras droit de Nicolas Rousselet propriétaire de l'entreprise.

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Dès lors, la mise en place d'une législation précise semble être compromise dans la mesure où le gouvernement défend deux positions radicalement différentes avec d'un côté une volonté de dérégulation du marché du transport de personnes et de l'autre une détermination à protéger le système des chauffeurs de taxis traditionnel, fondée en partie sur un réseau de connaissances.

 

EMMANUEL MACRON

Rapporteur adjoint de la Commission Attali en 2007 puis membre à part entière en 2010, il prône l'économie libérale fondée sur la mise en concurrence systématique.

 

Désigné Ministre de l'Economie de l'Industrie et du Numérique de 2014 à 2016 et toujours au gouvernement lorsqu’éclatent les premières manifestations des chauffeurs de taxis, il incarne le défenseur du concept d'Uber au sein du gouvernement.

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JACQUES ATTALI

Economiste et conseiller d'Etat de François Mitterand, il a présidé le rapport de la Commission pour la libération de la croissance française qui prône le renforcement de la concurrence et l'ouverture des professions réglementées pour "améliorer la productivité, augmenter l'offre et encourager l'innovation".

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Economiste et conseiller d'Etat de François Mitterand, il a présidé le rapport de la Commission pour la libération de la croissance française qui prône le renforcement de la concurrence et l'ouverture des professions réglementées pour "améliorer la productivité, augmenter l'offre et encourager l'innovation".

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BERNARD CAZENEUVE

Porte parole de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012 puis ministre de l'Intérieur de 2014 à 2016, soutient discret des chauffeurs de taxis, il est actuellement Premier Ministre. 

 

 

JEAN-JACQUES AUGIER

Trésorier de la campagne de François Hollande en 2012 et PDG du groupe G7 entre 1987 et 2000.

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